L’ostéopathie au Québec est en pleine évolution, avec des développements significatifs qui façonnent son avenir. Dans cet article, nous explorons cinq actualités majeures qui marquent la profession, en mettant en lumière les initiatives, les défis et les perspectives qui influencent le paysage ostéopathique québécois.
1. Progrès vers la création d’un ordre professionnel des ostéopathes
La reconnaissance officielle de l’ostéopathie au Québec progresse, avec des efforts soutenus pour établir un ordre professionnel dédié. En juin 2022, l’Office des professions du Québec a émis un avis favorable à la création d’un ordre professionnel distinct pour les ostéopathes, soulignant l’importance d’un encadrement légal pour assurer la protection du public et la qualité des soins.
Cette reconnaissance officielle permettrait d’harmoniser les pratiques, d’assurer une formation de qualité et de renforcer la confiance du public envers les ostéopathes. Actuellement, l’absence d’un ordre professionnel laisse place à des disparités dans la formation et la pratique, ce qui peut affecter la qualité des soins offerts.


2. Initiatives universitaires en ostéopathie
La formation universitaire en ostéopathie est un élément clé pour l’établissement d’un ordre professionnel. En février 2024, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a annoncé le lancement de deux microprogrammes de deuxième cycle en ostéopathie, une première au Québec. Ces programmes visent à uniformiser les connaissances et les compétences des ostéopathes en exercice, en offrant une formation basée sur des données probantes.
Ces initiatives universitaires sont perçues comme des étapes cruciales vers la professionnalisation de l’ostéopathie au Québec. Elles contribuent à établir des standards élevés de formation et à préparer le terrain pour la création d’un ordre professionnel.
3. Défis liés à la lenteur du processus de reconnaissance
Malgré les avancées, la lenteur du processus de reconnaissance professionnelle suscite des préoccupations. En novembre 2024, Karine Devantéry a exprimé son inquiétude concernant le rythme du processus, appelant les différents acteurs à s’asseoir ensemble pour proposer un plan d’action clair et concerté.
Cette situation crée une incertitude pour les praticiens et les patients. L’absence d’un cadre réglementaire officiel peut entraîner des variations dans la qualité des soins et compliquer l’accès à des services ostéopathiques de confiance. Les ostéopathes formés dans des écoles privées peuvent avoir des niveaux de compétence variés, ce qui souligne la nécessité d’une formation universitaire standardisée.
4. Appel à une action gouvernementale rapide
Face à ces défis, Ostéopathie Québec a exhorté le gouvernement à agir rapidement pour encadrer légalement la profession. En mai 2022, l’association a mis en avant les risques pour la population en raison de l’absence de réglementation officielle, soulignant que l’inaction du gouvernement doit cesser.
La création d’un ordre professionnel est essentielle pour assurer la protection du public, en garantissant que les ostéopathes possèdent les compétences nécessaires et respectent des normes éthiques strictes. Un encadrement légal offrirait également une reconnaissance officielle de la profession, facilitant l’intégration des ostéopathes dans le système de santé et améliorant la collaboration interprofessionnelle.
5. Perspectives d’avenir pour l’ostéopathie au Québec
Malgré les défis, l’avenir de l’ostéopathie au Québec semble prometteur. Les initiatives universitaires, les efforts pour créer un ordre professionnel et la reconnaissance croissante de la profession par le public et les autorités indiquent une évolution positive.
Selon un sondage publié en 2022, 75 % de la population québécoise faisait confiance aux ostéopathes, positionnant le domaine au 34e rang sur 50 professions.
Cette confiance témoigne de l’importance de l’ostéopathie dans le paysage de la santé au Québec et renforce la nécessité d’un encadrement professionnel adéquat.
En conclusion, l’ostéopathie au Québec est à un tournant décisif. Les efforts pour établir un ordre professionnel, les initiatives de formation universitaire et la reconnaissance croissante de la profession sont autant de signes positifs. Cependant, des actions concertées et rapides sont nécessaires pour surmonter les défis actuels et assurer un avenir solide et reconnu pour l’ostéopathie au Québec. La collaboration entre les institutions éducatives, les associations professionnelles et le gouvernement sera cruciale pour atteindre ces objectifs et garantir des soins de qualité aux Québécois.
Sources



